Abandonner les ordinateurs de vote avant leur interdiction
Depuis leur arrivée en 2004, les ordinateurs de vote sont contestés, au premier chef par les spécialistes de l’informatique et de l’électronique. Les électeurs constatent, élection après élection, qu’ils sont exclus de l’acte citoyen de la soirée électorale de dépouillement, et relégués devant leurs télévisions. À chaque élection de liste – régionales, municipales, européennes – ils sont privés des listes de candidats, et se retrouvent avec moins de droits politiques que leurs concitoyens.
Désormais, le ministre de l’intérieur est saisi du sujet. Il est chargé d’organiser les élections et pas de faire taire les revendications sociales, environnementales et politiques. Mathilde Panot a formalisé au sein d’une question écrite les nombreuses contestations portées à Brest et dans la soixantaine de villes que leurs maires ont traînées dans cette triste aventure.

Monsieur Cuillandre, ne mettez ni les agents de la ville ni les électeurs en difficulté. Sans attendre la réponse du ministre, afin d’être sûr que les élections se passent dans de bonnes conditions, remisez les ordinateurs de vote et dépoussiérez les urnes en plexiglas toujours efficaces. Dès la fin de la nécessaire campagne rappelant aux citoyens de s’inscrire sur les listes électorales avant le 31 mars, lancez-en une pour les inviter à participer à la tenue des bureaux de vote et au dépouillement.
Tout a fait d’accord.
cela fait des années qu’à chaque scrutin je laisse en votant un courrier au président du bureau de vote qui demande le retour “au scrutin papier” avec les mêmes arguments que ceux énoncés dans la question écrite de Mathilde ¨Panot.
Serge Roudaut
Ingénieur informaticien
La limite d’une question écrite, le ministre concerné répond ou ne répond pas. Quand il y a une réponse c’est souvent à la St glin-glin et son contenu s’avère souvent à côté de la question posée. Parfois c’est votre député qui biaise sa question quand vous le sollicitait. J’en ai fait l’expérience en 2015 sur cette problématique reprise par la députée Mathilde Panot. Pour l’anecdote, les candidat.e.s brestois aux législatives de 2017 avaient eu cette info en exclusivité concernant cette configuration de rupture d’égalité présente dans leur circo (Brest-ville et Brest-rural) mais ne l’avaient pas exploité dans leur campagne électorale ! Ambiance.
Une soixante de villes sont toujours concernées en France par l’opacité électorale imposée. C’est inquiétant que dans les orgas politiques les militant.e.s n’ont jamais songés à se concerter pour organiser une mobilisation d’ampleur. La démocratie concerne tous les citoyens. C’est pourtant un sujet national. Ce n’est pas un sujet politiquement anecdotique . Ce problème de rupture d’égalité entre électeurs d’une même circo électorale s’avère connu des grands partis politiques mais tout le monde au final s’en contrefiche plus que royalement. C’est carrément une invitation à l’abstention. Du coup…